Tout d’abord minou je vais m’excuser d’avoir mis de côté le rayon YA sans raison valable et si j’tiens autant à faire mon mea culpa c’est parce que tout ce que j’ai pu lire comme essais en socio ou en philo en matière de progressisme, vient tout juste de m’péter à la gueule.
Ce premier tome d’une fucking série prometteuse est clairement rassurant en ce qui concerne l’avenir de la littérature et j’ai pas encore eu cette claque d’avancées sociales - hormis en SF dernièrement avec l’Espace d’un an de Becky Chambers - au rayon adulte (et encore moins en littérature française).
Tout ça pour dire que j’ai passé l’un de mes meilleurs moments de lecture de l’année à dévorer ce roman. C’est une uchronie se déroulant au XVIIIe siècle à Paris, où la France est devenue une surpuissance européenne, et où le Japon est très présent en tant qu’allié. Les humains s’opposent aux fées, autant haïes que repoussées à se retrancher dans les égouts d’un Paris aveuglé par un roi et un dauphin représentant tout ce qui existe de plus abject en matière de pouvoir et de propagande.
La société des fées permet à l’autrice d’instaurer ses idées concernant le genre, le consentement, l’adoption (de la même manière que Becky Chambers), n’utilisant la violence que lorsqu’on doit se défendre et où l’idée de meurtre n’est pas permis. Autre point à souligner, la richesse de la langue ; le texte varie tant sur les descriptions d’un paris urban Fantasy pré-Révolution, des dialogues aux nombreuses punchlines, de japonais, de celte et de spiritualité qui s’accordent parfaitement avec tout le reste.
Franchement j’ai beau essayer de me creuser le crâne pour trouver un aspect négatif histoire de tempérer mais j’arrive même pas à en trouver un. Et cette fin minou CETTE FIN ! J’en chialerai tellement j’ai été touché par la psychologie de chaque personnage et l’intelligence et la bienveillance avec laquelle ce livre a été écrit.
C’est un sans faute en ce qui me concerne.
Juré.
Craché.