C’est la mort dans l’âme que j’abandonne la lecture de cet ouvrage de Léa Lansade dont Wikipédia nous dit que : "En octobre 2023, elle publie un ouvrage de vulgarisation scientifique intitulé Dans la tête d'un cheval, qui constitue une récapitulation des perceptions de cet animal et des différentes manières de comprendre son comportement et son ressenti. Le magazine L'Éperon qualifie cet ouvrage de « pépite »".


Léa Lansade est née en 1979, c’est une chercheuse en éthologie, elle a soutenu sa thèse, sur « Le tempérament du cheval » en 2005. Elle co-dirige l'équipe « Cognition, éthologie et bien-être animal » de l’unité de recherche du CNRS, de l'Institut français du cheval et de l’équitation et de l'INRAE, à l'université de Tours.


Disons-le carrément, je croyais aimer tout ce qui touche la science et la vie. Je croyais aimer les animaux en général, et les chevaux en particulier. Dans une autre vie, ma femme et moi sommes montés de nombreuse fois sur le dos de chevaux de bonne volonté. Nous en avons gardé de légères séquelles mais aucune rancune, bien au contraire, conscients de notre amateurisme. Mais plutôt un goût d’inachevé et un amour inassouvi pour ces êtres extraordinaires.

Donc lorsque j’ai vu ce titre « Dans la tête d’un cheval » j’ai tout de suite eu envie de le lire. D’autant qu’il fait partie d’une collection « Monde Animaux » dirigé par Jessica Serra dont j’avais particulièrement apprécié le livre « Dans la tête d’un chat ».


Quand bien même ai-je arrêté ma lecture un peu avant le milieu du livre, celle-ci m’a appris un grand nombre de détails que seule une éthologue passionnée peut transmettre.

Ainsi j’ai découvert qu’en fin de compte, il n’y a pas si longtemps que les hommes ont apprivoisé les chevaux « C’était entre 2200 et 2000 avant notre ère, à l’âge du Bronze. À ce moment-là, l’humanité avait déjà construit des pyramides, était avancée dans la médecine et maîtrisait l’écriture. » Si on excepte les premiers indices d’une tentative de domestication qui ont été datés à 5500 avant notre ère, dans des campements proches de l’actuel Kazakhstan, dans la région de Botaï. Mais ces chevaux-là ne sont pas les ancêtres des chevaux modernes.

On apprend également à quel point ces grands animaux sont de êtres sensibles – et je note au passage que l’on ne met plus en doute, comme il y a encore peu, que les animaux sont tout à fait capables d’émotions – et comment ils expriment leur trouble, etc.


Seulement voilà, sans doute ne suis-je pas assez passionné par le genre équin : je m’ennuie !

Pour mon niveau d’intérêt, quelque chose manque dans la prose de Léa. J’ouvre le livre, à chaque fois, en me forçant, en faisant appel à la raison, en me disant « Tu vas voir, tu vas apprendre quelque chose de nouveau ! » Ce qui arrive systématiquement, il faut le reconnaître. Mais entre deux séances de lecture, l’envie de passer à autre chose se fait de plus en plus pressante.

Et j’ai fini par succomber !


Philou33
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le 30 nov. 2023

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