Y'a des livres comme ça, on a envie de les aimer, de les adorer, de leur faire des mamours et le début de la lecture m'a fait cette impression. Autant je n'avais pas compris grand chose au quatrième de couverture, autant j'ai trouvé le début du livre assez passionnant. Le parallèle entre le développement des habitantes du monde de Kern et les habitants du Gilgamesh est bien mené, enfin surtout du côté du monde de Kern, j'ai trouvé l'angle intéressant, la narration un peu distanciée intéressante et évitant que le lecteur doive passer un doctorat en zoologie pour comprendre ce qui se trame. Le coup de reprendre les mêmes noms sur des générations, ça m'a fait penser à "Chroniques des années noires" de Kim Stanley Robinson, en bonne place dans mon panthéon livresque.
Par contre je trouve que passé le premier tiers du livre, ça s'essouffle un peu, sur le monde de Kern ça se met en place gentiment, ça reste intéressant, sur le Gilgamesh, c'est un peu chiant, il se passe des trucs mais je n'ai pas trouvé ça fabuleux, ça faisait un peu ancienne science-fiction, j''ai été déçu. La fin est plutôt mieux, mais vraiment dans les dernières pages, on sent même un peu d'Asimov dans les tuyaux.
Globalement, c'est un livre qui vaut le coup d'être lu parce qu'il y a quand même pas mal de bonnes idées qui sont pas trop mal traitées, mais j'aurais voulu être plus happé, et y'a une grosse partie du livre que j'ai trouvé un peu plan-plan et pas à la hauteur du reste. Comme si l'auteur avait une idée très précise de comment son livre devait commencer et finir, et que du coup il ait du ramer sec pour raccorder les deux.