Dans le café de la jeunesse perdue par Mr_Kir
Personnages en quête d’identité, fuite du temps et des hommes, nostalgie des moments passés… Le café de la jeunesse perdue reprend les thèmes caractéristiques qui classent et définissent l’œuvre de Modiano.
Ce n’est pas son roman qui m’a le plus marqué (par exemple j’avais nettement plus apprécié Dora Bruder) et il est un peu passé inaperçu après De sang froid que je venais de finir et qui m’avait mis une grosse claque.
Mais en même temps, c’est en cela que j’ai pu l’apprécier. Ce livre est simple, léger et rafraîchissant comme une petite brise entrée à l’impromptu par la fenêtre. 150 pages et c’est terminé. L'inconvénient est qu'il est difficile de s'attacher aux personnages puisque chacun n'existe que le temps de quelques dizaines de pages. En contrepartie, cela donne quelque chose d'assez éthéré qui n'est pas forcément déplaisant.
Peut-être que mes attentes limitées et ma familiarisation avec l’œuvre de l’auteur ont joué (si cela avait été son premier livre, sans que je puisse le resituer dans sa bibliographie, ma note aurait pu être un peu plus basse). Lire ce livre a été comme écouter une musique que l’on n’avait pas entendue depuis un certain temps mais que l’on retrouve avec un petit plaisir. On est à nouveau plongé dans un monde de souvenirs, Paris à l’époque, la variété de ses lieux, de ses ambiances, des gens qui marchent dans ses rues, s’y croisent, s’y séparent… On repense à ces moments vécus ou imaginés. Un peu comme tous les personnages qui peuplent les romans de Modiano.