Quand Sylvain Tesson passe 6 mois en Sibérie, au bord du lac Baikal, dans une cabane (coupé du reste du monde), loin de tout ça ne peut que donner quelque chose d'intéressant.
Comme d'habitude il y a beaucoup d'humour, beaucoup de rencontres insolites (ours, voisins habitant à 1 jour de moto-neige, touristes russes milliardaires), et pas mal de digressions philosophiques (entre deux bouteilles de vodka), digressions existentielles sur le monde, sur l'Homme, ses peurs, ses angoisses, la solitude, la civilisation, la manière de vivre..., l'Homme face à la nature sauvage et hostile, face au vide.
J'aime ces passages où l'auteur se laisse aller à ses réflexions, le cadre est propice à méditer. Comment survivre dans un tel environnement ? Comment concilier Liberté et confort ?
Ce livre raconte une expérience remarquable, bien décrite et bien que l'action (pèche et lecture essentiellement) ne soit pas le moteur de ce roman autobiographique le lecteur ne s'ennuie pas. Malgré son amour pour les paysages sauvages, le calme et l'isolement l'auteur montre qu'il est néanmoins difficile de résister à la civilisation. Qu'elle nous appelle toujours plus ou moins consciemment.
Un livre à lire et surtout pour ceux qui pensent que la Russie se limite à Moscou et Saint Pétersbourg