Il faut avouer que ce livre m'a offert une petite bouffée d'air frais (et russe) puisque je vis en plein Paris. Il a satisfait ma soif de nature et de calme, ainsi que mon amour pour la poésie en prose. Mais la fenêtre que Sylvain Tesson ouvre sur ce monde vierge reste bien limitée. La description des paysages est agréable... jusqu'à un certain point. Si l'auteur, lui, semble ne pas se lasser d'utiliser des ribambelles de métaphores plutôt répétitives, il est difficile pour le lecteur d'accrocher à un scénario plat comme celui-ci. Le personnage principal est moins attachant que ses chiens, il ne cesse de ruminer les mêmes réflexions sur sa société malade, sans en retirer grand chose finalement.
Peut-être que Sylvain Tesson ferait mieux de se mettre toute suite à la poésie plutôt que d'essayer d'en faire des romans.