Que croire ?

Né à Oufa, au pied de l'Oural, en 1938, dans une famille très modeste, Rudolf Noureïev, dès l'âge de six ans, danse à l'hôpital pour les soldats blessés. Pour danser, il ment à sa mère et brave les colères de son père. Une ancienne danseuse exilée lui donne ses premières leçons. Il entre à l'école de l'opéra de Leningrad puis s'exile à jamais, en passant à l'Ouest. Sa vie va le mener de chambres d'hôtels en suites de palaces, de Paris à New York, de Londres à Milan, vivant dans l'opulence et les excès de toutes natures (sexe, drogue, alcool...etc.). Condamné dans son pays à sept ans de travaux forcés pour avoir fuit à l'étranger, Il ne pourra aider sa famille restée en URSS dans la pauvreté et la persécution.
Un avertissement prévient le lecteur qu'il s'agit d'une oeuvre de fiction, fruit de l'imagination de l'auteur. Pour une oeuvre de fiction, il eut été souhaitable que son héros portât un nom fictif. L'avertissement plonge le lecteur dans la perplexité, ne sachant plus ce qui est vrai et ce qui est inventé. On supposera que l'auteur a voulu se protéger de toute poursuite qu'auraient pu engendrer les révélations plus ou moins scandaleuses sur la vie de Rudolph. Néanmoins ce livre reste un témoignage poignant sur les conditions de vie en URSS et sur celles d'un danseur célèbre et adulé. Un style riche et varié et une construction originale confèrent au livre une bonne valeur littéraire. Pour bon lecteurs.