Darwinia est le livre qui a fait connaître R.C. Wilson en France, avant les Chronolites et Spin.
Le début intrigue, comme toujours chez l'auteur : En 1912, l'Europe et tous ses habitants disparaissent et sont remplacés par un nouveau continent inconnu, appelé Darwinia, peuplé d'une faune et d'une flore totalement étrangères. Le récit suit principalement Guilford Law, photographe, de 1912 à 1999 à travers sa découverte du nouveau continent et de ses secrets.
Le livre est ainsi découpé en plusieurs tranches distinctes, d'intérêt assez inégal, partant d'un récit d'exploration pour basculer rapidement vers la SF et le fantastique.
La vraie nature de Darwinia, et la raison de la guerre qui semble s'y préparer sont révélés dès le premier tiers du livre. Une fois le mystère éventé, et l'aspect exploration évacué, le récit s'essouffle peu à peu. La fin m'a parue poussive et sans grand intérêt.
Les thèmes abordés ici préfigurent ceux que l'ont retrouvera dans Blind Lake et Spin, en plus développés (attention petit spoiler) : l'existence d'entités bienveillantes, fruits de l'évolution technologique, chargées de s'assurer de la mémoire et de la conservation des diverses formes de vie peuplant l'univers.
Ça reste agréable à lire, mais l'aspect brouillon et la moindre maîtrise du récit rendent Darwinia moins abouti que Spin ou Blind Lake.