Critique de De ça je me console par letizia
Parce qu'il y a beaucoup de moi dans cette narratrice un peu décalée ; parce qu'elle dit bien les espoirs et les méandres de notre génération.
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le 8 juil. 2012
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Tellement différent de ce que je lis d'habitude... Etonnant, au style époustouflant pendant le premier chapitre, puis la déception immense parce que le style m'a échappé, a cessé d'être beau.
Un livre qu'on m'a conseillé il y a déjà trois ans en me disant que je ressemblais à la narratrice, et que mon style aussi pouvait s'y rapprocher. Une Presque Morte qui rue contre cette condition, ah oui, il y a beaucoup de moi entre ces pages. L'amour pour une disparue aussi (à en retenir des larmes qui coulent, immenses, à l'intérieur, en butant sur quelques mots d'amour féminins).
Mais voilà... tellement différent, presque innotable. Si j'évalue surtout par rapport aux autres œuvres. Bien sûr, ça n'a rien à voir avec du Flaubert, ni du Hrabal... C'est sur un autre plan. Différent. Des pointes de style, puis du très bas, des rythmes et des mots que j'affectionne de tout mon cœur, puis plus rien : des platitudes ? Et le grand écart aussi avec ma littérature classique : les réalités (vulgarités) des années 2000, le monde dans lequel je vis, des préoccupations trop actuelles (à rire nerveusement des lois inofficiellement fascisantes et des violences policières, de la misère et du langage des "jeunes jeunes jeunes"). Le souffle court. Il y a de la provocation, bien sûr, à se faire happer, sorte d'examen de conscience qui fait souffler fort (puisqu'on participe à ces crimes silencieux par inaction). Peut-être.
Définitivement, je trébuche, à espérer sans trop chercher ces havres de paix loin du consumérisme et du système du travail, ces apatrides riches en âme. Je me murmure qu'ils ont raison, et puis, on ferme le livre, et on continue (sans les trouver, sans plus les chercher, ces havres de paix).
L'Histoire de la Roumanie qui ravit mes penchants pour l'Est. Et les inventions délicates (le jeu du "de ça je me console" éponyme). Léger, léger, léger... et puis je reste songeuse, un livre de chausse-trappes auquel j'en veux, d'idées et de mots charmants qui m'auront fait sourire, mais de flottement qui, in fine, n'aboutit nulle part.
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Créée
le 22 août 2022
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