Ben je suis mitigé hein. Pour l'envie de me geler la citrouille en ces temps où le soleil te crame dès que tu fous un pied dehors, c'est réussi.
L'effet clim' qui passe bien, ça refroidit certains aspects et on pleure moins sur nos privilèges quand sous nos petits yeux avides se dessine l'histoire d'un peuple (et d'une femme inuit en l'occurence) qui doit chasser pour bouffer - quitte à bouffer les siens en cas de famine (ouais ouais).
Mais. Mais je sais pas, on a du mal à s'imaginer dans la peau inuit, on a l'impression que l'autrice a enfilé un déguisement après s'être imprégnée des moeurs et coutumes, qu'elle a voulu rendre hommage, on sent l'intention mais. Mais trop d'écriture occidentale qui se veut autre, même la poésie je m'en suis pas imprégné, c'est pour dire.
J'ai pas envie d'être méchant, le livre a été super défendu mais pétard j'ai tellement plus pris mon pied dans Croc fendu (de Tanya Tagaq Gillis chez Bourgois), c'était tout déstructuré, c'était la vraie voix d'une autochtone (traduite je te l'accorde mais ça faisait moins volé - dans la perception je veux dire). Et pourtant on y raconte des choses extrêmement dures aussi ! En ce qui concerne l'animisme, le chamanisme, si c'est pour ça que tu te penches sur ce roman je te jure que faut que tu lises Croc fendu après, ça va t'emmener beaucoup beaucoup plus loin !
Avoir le cul entre deux chaises, ça m'a jamais mis très à l'aise, après toi tu peux t'en faire une idée après tout et on peut en discuter.