Bon page turner (!) avec un peu trop d'action (?)
Dès le premier chapitre, on rentre dans le vif du sujet. Avec l'impression de prendre le train en marche, il faut s'accrocher pour situer l'action et les différents personnages de cette histoire.
Chaque personnage a sa fonction et son caractère propre, assez caricatural mais se complétant bien. Sans surprise, j'ai deviné bien avant le déroulement de l'intrigue certains rapprochements et certains destins mais il n'empêche que "Dehors les chiens, les infidèles" est un très bon page turner avec son lot d'action et de rebondissements. Ah ça, on ne s'ennuie pas et je pense que c'est en partie là que réside la force de l'écriture de Maïa Mazaurette. En partie seulement car l'autre bonne surprise vient du fait que malgré une quatrième de couverture laissant entrevoir les gentils d'un côté (Auristelle et son peuple) et les méchants de l'autre (l'Occident Noir), on s'aperçoit très rapidement que c'est bien plus complexe que ça en a l'air. Loin du manichéisme, on découvre des parts d'ombre chez les Quêteurs mais aussi chez les membres de la famille royale ou encore chez les hommes de foi. Pour bon nombre de personnages, on retrouve des envies de vengeance et de pouvoir. Rien n'est tout blanc ou tout noir, l'équilibre est précaire et même si chacun tend vers le même but, les chemins pour l'atteindre sont multiples.
Le progrès a mené le monde dans une nuit sans fin, les hommes ont régressé, présentant même des transformations physiques pour certains afin de s'adapter à ce nouveau mode de vie. Une catastrophe a eu lieu et peu à peu, une époque proche du Moyen-Age donnant une place importante à la religion a fait son apparition. Les croyances ont pris le pas sur les sciences et c'est la Foi qui régit le monde.
Au final, même si j'ai eu l'impression de lire un tome 2 et non une oeuvre unique et que ce roman ne restera pas dans les annales, j'ai été séduite par la qualité qu'a l'auteur de tenir le lecteur en haleine et par la vision du Bien et du Mal qu'elle nous propose.