Miaou

Soyons clairs dès le départ : je suis une très grande fan de Bernard Werber. Mon adolescence a été bercée par la saga des fourmis et les Thanathonautes. De ce fait, lorsque j’ai découvert qu’il existait un combo Bernard Werber + chat (meilleur animal de cette planète avec le corbeau), j’étais aux anges.

Demain les chats se lit rapidement et facilement. Comme à son habitude, l’auteur écrit de manière fluide et les évènements s’enchaînent avec rapidité.

Est-ce pour autant un bon livre ? Je ne sais pas trop.

Est-ce le meilleur de Werber ? Certainement pas.

Le choix d’adopter le point de vue de Bastet, chat de compagnie observant le quotidien des humains, fait beaucoup penser aux Lettres persanes de Montesquieu. Un étranger aux coutumes différentes faisant l’innocente critique d’une société qui paraît au lecteur comme évidente et avancée. En cela, je dis chapeau, car Bastet et son ami Pythagore possèdent un développement et une caractérisation intéressante.

Mais Demain les chats est surtout une critique virulente de la violence de la guerre. En particulier du terrorisme, sujet brûlant en ce moment. Et c’est là qu’intervient pour moi le principal problème du roman.

Il est clair que l’auteur n’a pas essayé d’être subtil dans le message qu’il veut faire passer. Il y aurait marqué « ceci est un pamphlet anti-extrémisme » sur la couverture que ça aurait eu autant d’effet. Ce n’est cependant pas le manque de subtilité que je lui reproche, seulement le fait que durant la deuxième partie du livre…Cela part trop loin.

Beaucoup trop loin.

Un chat qui peut se connecter à Internet via son esprit ? Ok je laisse passer.

Des rats qui veulent prendre le contrôle du Monde ? Ok je…Peux laisser passer.

Un lion qui s’allie à l’armée des chats contre les rats ? Quoi ? Attends une mi-

Un chat qui fait de la projection astrale ? OK STOP.

Y a quelques pages on parlait de croquettes et de dépendance à herbe à chat. Du calme Mr le livre.

Bref, certains d’entre vous apprécierons peut-être le chemin vers lequel ce roman les amène. Pour ma part je me sens un peu déçue de la manière dont tout ceci a été mis en place.

Il est fort possible que je manque d’ouverture d’esprit et d’imagination. Mais ça, c’est à vous d’en décider. Je ne vous conseille néanmoins pas de commencer Bernard Werber avec Demain les chats. Ce dernier, même si pas mauvais, est clairement loin de ce dont est capable de nous offrir cet auteur.