C'est après le visionnage de la magnifique adaptation de Denis Villeneuve que je me suis enfin décidée à lire Dune.
Ça a pris quelques temps pour finir ce premier tome, mais aujourd'hui je peux enfin le dire: ça y est, les premier pas de l'aventure sont terminés.
Et quelle aventure!
Résumé rapide: Paul, héritier de la maison Atréides, se verra transféré sur la planète Arrakis (dite "Dune") par ordre de l'Empereur afin que son père le Duc en prenne le fief à la place de la famille rivale, les Harkonenns.
Trahison, retournements de situation et surtout la découverte d'un monde riche et dangereux sont au rendez-vous.
Du début à la fin, j'ai adoré cette lecture. Les descriptions de cet univers pensé jusqu'au plus infime des détails sont à la fois impressionnantes et déroutantes.
Véritable ode à l'écologie, Dune nous dépeint un monde cruel et sans pitié, à l'image des Fremens, peuple originaire d'Arrakis. Pas qu'une fable écolo, la question du pouvoir et la manière ce dernier est mis en place sont très intéressantes. Tout tient la route dans Dune, en particulier comment les prophéties et la quête initiatique de Paul sont abordées.
Ce que j'ai préféré est sans doute tout ce qui entoure l'ordre des Bene Gesserit et le thème sous-jacent du lien entre politique et religion qu'il pose.
L'instauration de mythes n'est-elle pas le meilleur moyen de faire perdurer l'espèce et la contrôler? Jusqu'où les croyances peuvent-elles influencer les populations et que faire si cela échappe au plan établi?
Pourtant malgré toutes ses qualités, toutes les questions qu'il pose et la qualité indéniable de son univers, Dune souffre d'un problème indéniable: il est dur à lire.
Dès les premières pages, on nous plonge dans un monde aux termes totalement étrangers: "Lisan Al-Gaïb", "Bene Gesserit", "Mentat", "Arrakis"...sans jamais s'arrêter une seconde pour les expliquer. Bien sûr, le lexique à la fin de l’œuvre est d'une aide précieuse mais sa présence n'enlève rien au problème. À partir du moment où il faut aller au lexique de plus de 20 pages dès les premières lignes du roman, alors ce dernier est trop complexe. C'est un fait, Dune n'est pas une lecture reposante. Il se passe des choses importantes à chaque instant, avec des informations qui, pour le néophyte, sont indigestes au vu de la quantité à laquelle elles sont déversées.
Voilà pourquoi, malgré son statut d’œuvre culte, je ne recommanderai pas Dune à n'importe qui.
Malgré tout, j'ai adoré. Il m'est difficile d'en faire une critique complète sans spoiler, voilà pourquoi je m'arrêterai en disant ceci:
L'univers de Dune est à la fois riche et fascinant. Si vous voulez vous y plonger, allez-y sans poser de question. Mais commencez peut-être par visionner les films, qui sont la meilleure introduction à l’œuvre qui soit.
Note: J'ai soif/20