Ce titre à la Philippe Delerm est trompeur ... Il s'agit en effet bien moins d'un éloge de la paresse que de la remise en question de la notion de travail. D'une manière qui se veut humoristique mais qui m'a laissé de marbre sinon agacé, Lydie Salvayre s'insurge contre les "apologistes-du-travail-des-autres" en enfonçant pas mal de portes ouvertes, comme cela avait déjà été le cas dans son ouvrage précédent, "Irréfutable essai de successologie".
Cet essai peu avare en références diverses -citons dans le désordre Nietzsche, Georges Bataille, Paul Lafargue, Charles Fourier, Blaise Pascal, Guy Debord, Freud, entre autres - ne manque pas non plus de mettre souvent en avant "notre amie Salvayre", l'usage de la 3° personne pour parler de soi n'étant pas apparemment l'apanage d'un acteur récemment disparu.
Inutile de préciser que je préfère la romancière de "Pas pleurer" à l'essayiste ou pamphlétaire qui n'enrichit qu'en de trop rares moments la réflexion du lecteur.