Vous avez aimé l'héroïne dans La Passe-Miroir ? La plume un peu légère qui nous permet de rire avant de nous plonger dans des situations beaucoup plus sombres ? Eh bah, Déracinée, c'est un peu ça.
Agniescha est une paysanne, fille de bûcherons et non de fermiers, elle vit dans un petit village au fin fond d'une vallée entourée de forêt et de montagnes et tous les habitants adorent leur village, personne n'imaginerait habiter un jour ailleurs. On ajoute à cela un sorcier vieux d'un peu plus d'une centaine d'années qui demande une fille toutes les 10 ans et hop, ça nous fait des étincelles entre une jeune fille intrépide, qui a beaucoup de mal à croire que quelque chose est impossible à réaliser (tout est une question de volonté) mais qui est avant tout une grande maladroite avec un visage chevalin et le froid sorcier qui regrette d'avoir pris une telle femme à son "service". L'une semble être incapable de garder une tenue propre plus de 10 mins alors que l'autre semble proche de la crise de nerfs au moindre accroc dans le tissus de ses vêtements. Si on ajoute à cela le fait qu'il ne semble pouvoir s'exprimer qu'en l'engueulant vertement, on assiste à une véritable transformation de notre héroïne. Comme pour La Passe-Miroir, c'est un livre où l'on suit une jeune fille devenir une jeune femme, prendre ses marques et finalement décider de ce que sera sa vie.
Un bon livre qui nous permet de rire avant de nous plonger au coeur de l'action (il faut s'accrocher pendant les 150-200 dernières pages parce que tout va très (voir trop) vite). Peut être que cela aurait été intéressant d'avoir un roman coupé en deux tomes mais, d'un autre côté, ce livre fait déjà 500 pages, ce qui est tout de même une quantité non négligeable. Personnellement, je comprends très bien pourquoi on a donné tout ces prix à N. Novik pour ce livre car elle ne les a pas volé, loin de là.