Pour les protéger des forces maléfiques du Bois, les habitants d'un village peuvent compter sur le Dragon, un puissant mage. Mais en échange, ils doivent lui fournir une jeune fille qui le servira pendant dix ans. L'heure du prochain choix approche et Agnieszka est persuadée que le Dragon optera pour Kasia, sa belle, gracieuse et courageuse amie, tout ce qu'elle n'est pas. Mais Agnieszka se trompe...
J'ai beaucoup aimé le roman de Naomi Novik, son univers, son écriture, ses personnages. L'univers de fantasy médiéval est cohérent, on entre ultra facilement dans l'histoire. L'écriture fluide, la parabole sur l'écologie, le côté contes de fées, porté notamment par les couleurs slaves qu'elle donne à son histoire, tout ça donne un roman de fantasy plein d'intelligence et de fraîcheur.
Agnieszka m'a énormément fait penser à Ophélie (La Passe Miroir) : une jeune fille un peu maladroite qui prend son envol et devient une jeune femme pleine d'assurance, dont les capacités hors du commun se révèlent petit à petit... Une femme-enfant à laquelle on parvient vite à s'identifier et à s'attacher. Sa relation à Sarkan (le Dragon) n'est d'ailleurs pas non plus sans rappeler celle d'Ophélie et de Thorn. Il y a aussi le personnage de Kasia, qu'on imagine mineur au début du roman, qui prend étonnement une belle épaisseur ! Tout comme le méchant du livre, ce Bois, cette entité maléfique que combat Sarkan depuis toujours...
Finalement, le seul reproche que je pourrais faire au roman, c'est qu'il est un peu court. Quand on sait que la plupart des oeuvres de fantasy sont d'interminables sagas, j'aurais aimé que Naomi Novik en écrive davantage !