Only God Forgives.
La troisième guerre mondiale. L'apocalypse nucléaire qui ravagea la Terre. C'est l'oeuvre de Carleton Lufteufel. C'est cet homme qui appuya sur le bouton rouge et qui décima 90% de la population...
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le 8 juil. 2013
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Soit il vous parle, soit il ne vous parle pas, je pense.
Sur une Terre entièrement pollué par une arme de destruction massive atomique, lancée par Carleton Lutfeufel, l'ancien Christianisme est battu en brèche par une nouvelle religion, qui a pris ce dernier comme "héros", et qui s'intitule "Deus Irae".
De prime abord cette religion semble être son exact opposé. Deité du mal absolu, "la colère divine" qui semble bien plus réaliste en ces temps post-apocalyptique.
Cette religion a ses prêtres... A Charlottesville, ils ont même commandé un "fressac" en son honneur, une sorte de fresque, au meilleur peintre à Charlottesville, Tybor, qui s'avère être un homme-tronc, qui a des prothèses mécaniques pour les bras, et une sorte de charrette tirée par sa vache pour se déplacer...
Cet artiste doit peindre le "vrai" visage du Deus Irae. du coup, il doit entamer un pèlerinage pour le retrouver (en chair et en os, déifié de son vivant, on n'est que quelques dizaines d'années après la catastrophe).
C'est le début d'un voyage quelque peu halluciné, qui donne lieu à toutes sortes de considérations métaphysiques, morales, religieuses, qu'est-ce que le bien, le mal, côté noir, côté blanc, et le road-trip initiatique de Tybor va plutôt ressembler à un cauchemar sous acide, dans l'ensemble, même s'il croise des créatures sympathiques (et d'autres beaucoup moins), mutations diverses dues à l'atome...
Parti chercher le Deus Irae pour le photographier, il explorera lors de ce voyage toutes les facettes de lui-même, de la plus lumineuse à la plus obscure, de la plus farfelu à la plus terre-à-terre, du plus profond désespoir à l'espoir qui renaît au moindre signe positif.
La matière même du roman, c'est cette exploration des profondeurs de l'humanité dans tous ces développements. Je ne sais pas comment ils sont arrivé à ce résultat en écrivant à tour de rôle, c'est assez incroyable, assez drôle aussi par moments, et à d'autres absolument dramatique.
Le résultat est étrangement cohérent, au bout du compte. La fin est assez étrange, j'avoue que je ne me suis pas encore fait d'opinion dessus, si je l'apprécie ou pas. Niveau métaphorique c'est assez puissant, ça finit sur une note d'espoir qui n'est pas désagréable, car le monde qu'ils nous décrivent n'est pas optimiste en lui-même. Quand au fait que Tybor soit béatifié par l'Eglise dont il a... SPOILER (donc je le dirai pas)... J'ai trouvé ça hyper-cynique, au contraire...
Je crois qu'en fait je l'aime bien, cette fin, moi... :)
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Créée
le 16 oct. 2018
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