Juan, surnommé Don Fuego, est chanteur dans un cabaret. Il a beaucoup de succès et ne vit que pour sa musique. Mais l’établissement est racheté par l’État et il se retrouve sans travail, perdu, ayant cru qu’on lui proposerait immédiatement un nouveau poste, désorienté de voir qu’il a moins de succès qu’il ne le pensait.
Il va alors rencontrer Mayensi, une jeune femme de près de 40 ans sa cadette, dont la beauté le touche. Il la retrouve quelques temps plus tard, blessée et la recueille (enfin la ramène chez sa sœur où il vit depuis son divorce). Il se rend compte qu’il tombe totalement amoureux de la belle et mystérieuse jeune femme qui semble sauvage et peu intéressée par lui.
J’ai lu mon premier Khadra l’année dernière, pour la rentrée littéraire également, mais j’avais été peu séduite par le sujet. Là, de prime abord, La Havane est une ville que je connais peu et qui ne m’attire guère, de même que la musique de Juan. Pourtant, j’ai été prise dans le roman, dans cette histoire d’amour contrarié, ce désir qui oublie la différence d’âge, qui arrive même à passer presqu’au-dessus d’une passion immense pour la musique. On entre parfaitement dans la ville, on imagine le quartier, on s’attache aux personnages, même ceux qu’on voit peu. Mais surtout, on s’interroge pour savoir où cette passion va mener ! Khadra allie donc la nostalgie du passé et le désir de vivre l’instant présent (comme d’ailleurs nous le fait bien comprendre l’ami de Juan qui a un chien).
Un roman beaucoup plus vite lu que je ne le pensais, tout à fait agréable et qui change un peu !