Fantasy historique au programme de ce roman dont l'intrigue se situe en Terre Sainte, au cœur des États latins d'orient : Le royaume de Jérusalem, Le comté de Tripoli, la principauté d'Antioche (mais apparemment, on disait la Princée d'Antioche) et le comté d'Édesse.
L'histoire se déroule sur quelques années, de 1130 à 1135 de mémoire, et nous présente le complexe jeu d'alliances et de trahisons qui se sont noués alors entre musulmans, chrétiens d'orient, chrétiens orthodoxes et catholiques romains.
L'ambiance est au rendez-vous, la foule bigarrée et cosmopolite du Moyen-Orient aussi. L'intrigue progresse au rythme des changements d'alliance et d'allégeance, de coups de mains en coups de forces. L'aspect fantasy est très léger, et passe essentiellement par la présence du Djinn qui donne son titre à l'ouvrage. Ce dernier n'est pas pour rien dans les différentes péripéties qui émaillent le récit, même si on peine parfois à bien comprendre s'il a un projet à mener ou s'il se contente de jouer avec les Humains qui l'entourent (je penche clairement pour cette deuxième option).
Je pourrai toutefois faire ma fine bouche en regrettant que la construction du récit en chapitres, séparés parfois par de longs mois, ne laisse une part trop grandes aux ellipses, qui peuvent en outre se montrer assez frustrante tant elles peuvent couper court à certaines scènes d'action
Le siège de Mossoul par exemple
ou justifier des retournements de situations. Ça fait un peu solution de facilité, même si cela ne nuit pas à la lecture. Après tout, je n'ai rien contre faire marcher mes méninges sans qu'on m'explicite tout.
De même, la fin du roman est très abrupte, ce que ne laisse pas envisager le développement qui prend davantage son temps. Ceci s'explique sans doute par le fait qu'il s'agirait, à priori, d'un premier tome.
Ces petits défauts relèvent donc du pinaillage, le tout reste agréable, très dépaysant (les États Latins d'Orient en même temps, c'est un peu l'exotisme garanti) et si second tome il y a, je serai au rendez-vous.