Moi, en vieillissant, j'ai de plus en plus de mal à rentrer dans les délires du King. J'avais retenté Insomnie y'a pas si longtemps (alors que j'avais adoré quand j'étais gamin). J'y comprenais plus rien.
Là c'est un peu pareil. Il a beau décrire, je visualise pas leurs pouvoirs bizarres. Cette histoire de vapeur, de télékinésie, de coffres dans la tête, j'ai pas saisi la représentation du truc. Du coup, je me suis fais chier.
L'intention était louable de proposer une suite à Shining histoire de voir ce qu'était devenu le petit Dan. J'étais même plutôt emballé à l'idée.
En gros, j'ai beaucoup aimé le début du roman. En tout cas, tant qu'on suivait Dan. De l'enfance à cette dérive dans l'alcool, c était particulièrement bien foutu. Le passage avec le bébé et la drogue était très puissant. Par contre, la mise en place de l'intrigue est carrément longue. Les méchants sont sans saveur. En comparaison, l'Overlook et le père de Dan avaient tout de même une autre carrure que ce ramassis de clodos. Et ça traîne, ça traîne. Et quand enfin la machine s'emballe, on est à 50 pages de la fin. 50 pages, que j'ai dévoré d'un coup soit dit en passant.
Donc, c'est pas foncièrement mauvais, mais c'est loin d'être extraordinaire aussi.
J'ai vieilli, le King aussi.
La différence, c'est que Shining m'avait fait peur à l'époque. Doctor Sleep, pas du tout. Pourtant, je m'attendais à y retrouver un peu les mêmes sensations. A tord peut-être.
Faudrait que je retente le Shining. Si ça me plait autant qu'à la première lecture, c'est que c'est le Stephen qui a pris un coup de vieux. Si ça me plait plus, c'est que c'est moi.
Peut-être que c'est nous deux aussi...