C'était bouleversant. Je ne voulais pas lâcher cette lecture tant elle me berçais d'une douce mélancolie. Une histoire transversale, de grand-mère à petit-fils. Une leçon sur l'amour, la rupture, le deuil, le pardon et la guérison. Ce roman m'a fracassé et je l'en remercie. J'ai versé quelques larmes, mais qui m'étaient nécessaire. C'est le genre de lecture tellement belle que vous ne voulez pas la terminer. Deux cents et quelques pages pour décrire un sentiment déchirant d'amour. Traversé par la guerre civile pour l'ainée et entrechoqué par le temps pour l'autre. Entre tragiques et mauvais moments, une génération apprends de l'autre.
L'art est au cœur du récit, et de la plus belle des manières, elle expose le début d'une relation instable qui deviendra une douleur lancinante avant d'être apaisée par le temps et la compréhension.
Gaël, Marta, Dora et... Gaël sont des personnages que j'ai cru vivant. Et dans un sens, je suis sûre qu'ils ont existé sous d'autres noms. Chaque citation est belle, poétique et elle vient doucement se poser sur votre joli cœur.
La tristesse que recèle ce livre est déchirante. Une famille brisée à cause de la guerre d'Espagne, d'idéaux franquistes et de violences immorales. Pourtant, ce n'est pas un roman historique. C'est avant tout un roman d'amour, une déclaration à soi et pour les lecteurs. J'ai été profondément touchée par ce récit, qui, au fil de douze jours marque une réalité prenante que tout le monde peut avoir vécue ou vit en ce moment même. Chaque étape est importante, et les leçons qu'on en tire le sont tout autant.
Cette histoire a été un pansement douloureux à arracher, mais doux à poser.