Comme souvent, on retrouve dans ce roman les sujets phares de K. Dick : les dystopies sur fond de cataclysme, les humains livrés à eux-mêmes, les petites communautés auto-gérées pétries de tensions internes et des gens tous un peu tarés et égocentriques qui en viennent à avoir des réactions totalement illogiques.
Alors du coup, on pourrait se dire, ah ben ouais, c'est toujours les mêmes histoires, au bout de 5-6 romans lus, on en a marre, c'est répétitif !
Et en fait, non.
C'est d'ailleurs le génie de K. Dick. Cette capacité à parler, au fond, des mêmes sujets qui constituent une grande étude sur les Humains, tout en les enveloppant d'histoires toujours originales et passionnantes.
Quelle foutue bonne idée que cette histoire de Dangerfield servant de Disc-Jockey spatial auprès d'une humanité qui se reconstruit après une apocalypse radioactive !
L'histoire du phocomèle est fort intéressante également, même si on retrouve toujours, au bout d'un moment, cette habitude Dickienne qui en vient à faire partir en vrille ses personnages au bout d'un moment, de péter les plombs, d'en vouloir toujours plus que ce qu'ils ont réussi à avoir, et que l'on pourrait juger, naïfs lecteurs, satisfaisant; cette quête auto-destructrice qui rend les récits de K. Dick surprenants et inattendus.