J'aurais aimé mieux noter Dracula, vraiment. Des 300 premières pages je n'ai cessé de m'émerveiller de l'inventivité de Bram Stoker, de l'ambiance, et de la richesse du mythe qu'il mettait en place. La description des Carpates, du voyage en carriole, la nuit, les loups hurlants, ce valet énigmatique. Et puis le château, le comte, savant, mais étrange, puis bizarre, puis terrifiant.
La narration aussi, faite uniquement de correspondances, carnets de bords, journaux intimes et coupures de presse, est habile et, sans limiter le récit, transforme l'incroyable en fait indubitable.
La fin du récit en revanche pêche par trop d'apitoiements et de circonvolutions dans la mise en place des préparatifs finaux qui s'étalent sur presque 100 pages, alors qu'à peine 5 pages sont consacrées à sa résolution et son dénouement, dans une grande confusion.
J'ai trouvé assez dommage qu'un livre de cette trempe s'empêtre bêtement sur sa fin, sans raison, mais je vous le conseille quand même car la première moitié vaut vraiment le détour.