Il était une fois, sur une route montagneuse traversant une forêt lugubre au milieu des Carpates, une diligence transportait un jeune clerc de notaire, Jonathan Harker, en route pour le château du Comte Dracula. Ce voyage d’affaire a pour but de finaliser une transaction concernant un domaine à Londres dont le Comte sera propriétaire. Harker se rend compte qu’il est retenu prisonnier par Dracula, et appréhende le mal que l’étrange personnage pourrait causer s’il parvient à rejoindre Londres. De là, une lutte sans merci opposera Harker et ses courageux alliés, dont le docteur Van Helsing, au redoutable Comte Dracula.
Dans Dracula, le vampire n’est pas un adolescent au teint pâle qui tombe amoureux d’une humaine et sera prêt à se sacrifier pour elle. Ce n’est pas non plus un buveur de sang tapageur qui passe son temps à vampiriser tout ce qui passe à sa portée. Le vampire est ici un personnage furtif, terrible, extrêmement dangereux de par sa force surhumaine et son ingéniosité. Le danger qu’il représente plane au-dessus de lui et engendre une terreur insidieuse à ceux qui croisent sa route ou pire, qui succombent à sa morsure.
Les premiers récits mentionnant des vampires apparaissent durant la première moitié du XVIIIe. Mais il faudra attendre le début du XIXe pour que le personnage se popularise dans nos contrés très éloignées des régions reculées d’Europe de l’Ouest déchirées depuis des siècles par les conflits opposant l’Empire Ottoman à l’Empire d’Autriche. Sa renommée actuelle, le vampire la doit sans aucun doute à Bram Stoker et à son Dracula.
Le livre, un classique du genre fantastique, est un récit épistolaire uniquement composé de lettres et de fragments de journaux intimes écrits par les protagonistes. Jouant avec les émotions du lecteur, alternant espoir et désespoir, Dracula est un superbe ouvrage de 500 pages, qui pour autant, ne tire pas en longueur.