Inutile de revenir sur l'histoire et les protagonistes tant ce récit fait parti de la pop culture fantastique. On en arriverait presque au spoil.
Néanmoins...
Ce roman est un régal à la lecture. Organisé comme un recueil de lettres et de témoignages (peut-être déstabilisant au premier abord), on se retrouve happé par un début somme toute à la fois normal et simple mais qui ne tarde pas à déraper dans une ambiance pesante et lourde qui nous fait tourner les pages sans s'en rendre compte. Et c'est à l'instant où vous pensez atteindre le paroxysme de l'angoisse, quand le notaire lève les premiers soupçons sur le comte qu'une seconde histoire, celle de Mina se met en place. D'une manière similaire à la fin d'un épisode de série. L'enchaînement de l'intrigue se poursuit ainsi toujours sur la même forme. Épisode après épisode on passe d'un évènement à un autre les dents serrés. Nina, Jonathan, les proches, Van Helsing... Tous les protagonistes finissent par sombrer dans la même noirceur et peut-être qui sait, la même folie que le comte Vlad.
Peut-être fini t-on cette histoire de manière trop héroïque et happy end néanmoins les frissons bien présents m'ont, pour ma part presque fait oublié cette fin prévisible pliée en deux temps trois mouvements. Très contemporain on se surprend à lire Dracula comme un roman moderne, une série ou un film alors que le texte est du XIXe siècle.
Comme dans toutes les sagas, le premier opus reste le meilleur et c'est le cas pour le vampire originel qu'est Dracula dans tout ce qui sera un genre à part entière bien après la sortie de ce récit. A vos gousses d'ails !