Aah du grand Sarah Waters ...
La première fois que j'ai ouvert un livre d'elle, une copine m'a prévenu que je plongeais dans quelque chose d'intense d'où il était dur de sortir. Hé oui, quelle tension !
Ici, bien sur l'histoire est complètement fuckée et part dans tous les sens, avec mille retournements de situations au point qu'à un moment on sait plus trop dans quel sens prendre l'histoire mais c'est génial, c'est un peu des montagnes russes, mais à l'époque victorienne.
Mais surtout la tension des histoires lesbiennes que Sarah Waters arrive à créer, à une époque où évidemment il faut encore se cacher, elle arrive à créer une tension érotique et romantique entre deux femmes alors qu'elles ne se touchent même pas, qu'elles ne se disent quasi rien ouvertement, c'est incroyable!
Je pensais pas que j'aimerai des livres qui se passent à cette époque, on peut en avoir une image gnangnan, mais c'est pas du tout le cas. Alors bon bien sur il faut aimé les romances lesbiennes d'histoires d'amours impossibles et déchirées, mais ne résumons pas Sarah Waters à cela car au delà ses histoires sont hyper bien construites et très complexes.
Puis son écriture est géniale, ici, dans Du Bout des doigts, il y toute une partie au sein d'une maison de pauvres de Londres qui ont un langage populaire particulier à l'époque et à leur classe. Puis le langage change du tout au tout quand Sue part dans une maison bourgeoise.
Bref, Sarah Waters c'est des histoires lesbiennes qui partent en vrilles, c'est plein de sensations mais aussi beaucoup de contemplation, c'est des grosses briques à lire pendant les longues soirées d'hiver avec une tisane aux agrumes ...