Dans la ville d’Oslo vit Olav, un « expéditeur », bel euphémisme pour « tueur à gages ». Un jour, Daniel Hoffman, son patron, lui donne pour mission de liquider sa femme. Mais dès qu’Olav voit pour la toute première fois Corina, il sait déjà qu’il ne pourra pas passer à l’acte. Comment faire donc pour ne pas remplir le contrat pour sauver la peau de la belle tout en se mettant à l’abri des représailles du mari trompé ? Le voici dans de beaux draps, mais Olav a plus d’une corde à son arc et est prêt à tout pour tenter l’impossible.
Ma première rencontre avec le polar norvégien et j’en ressors avec une très bonne impression, je ne vais pas m’arrêter là, c’est sûr. D’ailleurs, je pense que la suite sera pour bientôt.
Le format relativement court de ce livre m’a particulièrement plu. C’est une lecture qui s’insère à la perfection entre deux plus gros ouvrages et j’avoue que je manque de ce genre de choses. Du sang sur la glace tombait donc à pic pour moi. Malgré ses 173 pages, ce roman m’a agréablement surprise à bien des égards, notamment par son personnage principal dont on a une description assez complète qu’on découvre petit à petit au fil des pages. En parallèle de l’histoire principale, une fenêtre s’ouvre sur le passé d’Olav, permettant au lecteur d’apprécier et de comprendre son caractère et sa façon de penser.
J’en viens maintenant au style d’écriture, qui m’a légèrement déconcertée au début : phrases relativement courtes, ponctuation assez brutale, impression de syntaxe très hachée… Je trouvais ce choix un peu étrange, mais quand on connaît mieux Olav, on comprend que la narration s’adapte à sa manière de parler. Plus j’ai avancé dans ma lecture, plus que j’ai compris que cette écriture était la bonne, pour permettre au lecteur de s’imprégner pleinement des pensées et réactions d’Olav et d’être au plus proche de lui. D’ailleurs, après quelques chapitres, lors de sauts dans le passé, la narration change quelque peu, ce qui prouve que l’auteur est parfaitement capable d’écrire différemment et que ses phrases un peu déconcertantes étaient réellement un choix de style.
Un tout petit bémol à souligner, il y a quelques petites erreurs typographiques, principalement des espaces manquantes qui ne font pas vraiment plaisir à voir. C’est vraiment dommage parce que je ne comprends pas comment on peut laisser passer ce genre de fautes.
En bref, une découverte agréable, une enquête policière qui sort un peu des sentiers battus et un décor qui m’a vraiment plu (surtout que je suis déjà allée à Oslo, alors j’ai adoré pouvoir m’imaginer là-bas une nouvelle fois).