Duma Key, une île de Floride à la troublante beauté, hantée par des forces mystérieuses, qui ont pu faire d'Edgar Freemantle un artiste célèbre… mais, s'il ne les anéantit pas très vite, elles auront sa peau ! Dans la lignée d'Histoire de Lisey ou de Sac d'os, un King subtilement terrifiant, sur le pouvoir destructeur de l'art et de la création.
Duma Key est un roman de Stephen King paru aux États-Unis en 2008 et qui a obtenu le prix Bram Stoker en 2008. C'est le premier roman de Stephen King dont l'action principale se situe en Floride.
Synopsis[modifier]


Edgar Freemantle, la cinquantaine, dirige une entreprise de construction dans le Minnesota. Au cours d’une inspection de routine, il se fait écraser dans sa voiture par une grue de chantier. Edgar perd son bras droit et subit des dommages au cerveau : il devient partiellement amnésique et aphasique. Les crises de rage qu’il pique lors de sa convalescence terrorisent sa femme, Pam, tant et si bien qu’elle demande le divorce. Edgar pense au suicide, mais son psychiatre, le Dr Kamen, lui suggère de changer de décor et de reprendre une activité qui l’a déjà intéressé autrefois, la peinture. Edgar s’installe donc à Duma Key, une île presque déserte située sur la côte floridienne du golfe du Mexique, où il se lie d’amitié avec un ancien avocat, Wireman, et une dame âgée atteinte d’Alzheimer dont il s’occupe, Elizabeth Eastlake, laquelle est la propriétaire de toute l'île.
Edgar se met à dessiner et à peindre avec une passion dévorante et sa fille, Ilse, impressionnée par ses œuvres, le pousse à faire examiner ses tableaux dans une galerie d'art locale. Les propriétaires de cette galerie sont enthousiastes et conviennent avec Edgar d'une exposition. Mais Edgar peint de plus en plus dans un état second et ressent des sensations fantômes dans son bras manquant. Les scènes qu'il peint sont de plus en plus inquiétantes et ont même des répercussions dans le monde réel. La maison rose qu’il a louée pourrait amplifier cette connexion avec le paranormal. Plus étrange encore, l’enfance terrifiante de Mme Eastlake émerge et vient le hanter. Puis, l’histoire sombre dans l’horreur quand la dame rouge, liée au passé d'Elizabeth, se réveille et amène son navire des morts près de l’île.


Le roman est resté neuf semaines (dont une à la première place) sur la New York Times Best Seller list, y apparaissant directement à la première place le 10 février 20081.
Il a été plutôt bien accueilli par la critique. Janet Maslin, du New York Times évoque une histoire écrite avec patience et rigueur et qui prend un tour diabolique dans son dernier tiers2. Mark Rahner, du Seattle Times trouve que l'histoire est longue à se mettre en place et manque d'originalité (on trouve des thèmes similaires dans Dead Zone et Dreamcatcher) mais que les personnages sont bien campés et que cela reste une triste et terrifiante histoire sur le thème de la vérité de l'art et de son coût3. Erica Noonan, du Boston Globe, parle d'un retour bienvenu vers les thèmes de prédilection de l'écrivain et d'un roman qui réserve son lot d'émotions et de surprises4. Sabrina Champenois, de Libération, évoque un roman où King « prend souverainement tout son temps et son plaisir » et « tricote aussi une sympathique histoire d’amitié entre trois hommes »5.
Duma Key a remporté le prix Bram Stoker du meilleur roman 20086.
Cela faisait pas mal de temps que je n'avais pas lu de Stephen King, l'un des auteurs favoris de ma jeunesse (je me souviens avoir dévoré Dolores Claiborne en une seule journée). Il faut dire que les derniers sur lesquels j'avais mis la main il y a quelques années ne m'avaient pas convaincu (Désolation, qui porte bien son nom en fin de compte, et Roadmaster). Alors en croisant la couverture de Duma Key, j'ai eu envie de voir si la magie opérerait toujours.


Ce que j'aime chez Stephen King, c'est qu'une fois qu'on rentre dans son roman, il suffit de quelques pages pour ne plus avoir envie d'en sortir ! King a cette incroyable qualité de réussir à vous accrocher très rapidement, de faire en sorte que vous vous attachiez vite aux personnages. Duma Key ne rompt pas les habitudes : il m'a suffit de 10 pages pour sentir que j'irai jusqu'au bout et que j'y passerai un bon moment.


Duma Key est en fin de compte un roman qui fait parfaitement la synthèse de l'oeuvre de Stephen King. Et en ce sens, et parce qu'il est très accessible, cela en fait un parfait roman pour les néophytes qui ne connaissent pas l'auteur.


Dans Duma Key, j'ai retrouvé plusieurs éléments chers à King.
L'intrigue générale tourne autour d'une menace qui influence son environnement proche (ici, la région de Duma Key), menace qui est l'incarnation d'un mal absolu et millénaire (un peu à la manière du monstre de Ca).
Bien entendu, comme dans tous les Stephen King, ce sont les personnages qui font l'intérêt du roman, et le trio Freemantle-Eastlake-Wireman est pour beaucoup dans le plaisir de lecture.
Enfin, et surtout, Stephen King ne cesse depuis des années de s'interroger à travers ses romans sur l'acte de création artistique (son origine, ses conséquences). Beaucoup de ses héros sont des artistes, on ne compte même plus le nombre de personnages écrivains ; et justement Edgar Freemantle va rapidement devenir peintre.

HenriMesquidaJr
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le 24 juin 2016

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HENRI MESQUIDA

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