The name’s Dragons. Dungeons & Dragons.

The 5e, disent les Américains.

La série à — grand — succès Stranger Things a relancé la pratique d’un jeu peut-être sur le déclin, au début des années 2020.

Pour qui comme moi connaît DnD depuis la fameuse boîte rouge, auront passé des heures à maîtriser des parties, à se régaler des règles tordues d’Advanced DnD, à peindre leur lot de figurines en étain émoussées et baveuses, ceci est un aboutissement.

La mise à disposition des règles de la 5e sur le modèle du logiciel libre a été un coup de génie, qui a permis de relancer une franchise en perte de vitesse et au prestige entamé par la forte concurrence dans le monde du JdR.

Quoi de neuf avec ces règles nouvelles ? Peu de nouveautés en fait, mais une rationalisation et une simplification de ce qui se pratique depuis les années 75-76.

Qu’apportera la 6e ? Presque rien sans doute, sauf un modèle de nouveau placé sous le signe du copyright.

DnD depuis le TSR initial a été produit par différentes maisons d’édition dont WotC, Wizards of the Coast. Novelizations, video games — parfois tout pourris — et même films parfois ont spinned of cet univers étendu façon Star Wars, mais parfaitement dispensable côté cinéma.

Je rate ici le Player’s Handbook mais mon jugement — très favorable voire enthousiaste — vaut également pour le reste de la gamme : Dungeon Master’s Guide, Monster Manual, ici en édition collector, forment avec le Player’s Handbook la sainte trinité constamment updated depuis quarante ans, créée et développée sur les brisées de feu Gary Gygax (1938-2008) dont Le Monde écrira, dans une très bonne série d’été en six volets, à l’été 2023 : « Le premier jeu de rôle a été créé au début des années 1970, dans un coin perdu du Wisconsin, par un passionné de wargames, féru de science-fiction et d’heroic fantasy. »

Dave Arneson figurant le cocu de l’histoire, dont on ne parle plus.

Et une série de scénarios à tomber par terre, dont la campagne Curse of Strahdconstamment revamped — forcément, pour un vampire — depuis le premier Ravenloft, pendant quarante ans: voici le PDF intégral du module de 1983.

Mais au-delà de l’horreur gothique la Sword Coast et plus généralement les Forgotten Realms vous proposent un contenu et des backgrounds d’aventures, de Legends and lore, de casses trépidants, d’étendues vastes et désolées avec Icewind Dale et même de voyages extraplanaires, de dragonsici et là.

Et ce n’est là qu’un des cadres de campagne, parmi lesquels on peut citer également Dragonlance, univers médiéval nipponisant ou l’incongru Six Guns and Sorcery, mis à jour durant vingt ans’ au moins jusqu’en 1996, qui est le Cowboys vs. Aliens à la sauce DnD — et ne vaut certainement pas plus que les deux étoiles du film, très rigolo il faut l’avouer.

Alors, faites l’acquisition de la box de démarrage et partez pour des mois et des années de sword and sorcery dans un univers riche et vaste dans lequel, au niveau 20, vous serez révérés comme des demi-dieux.