Eclose entre Fleurs de Lys - La Reine Violée, tome 1 par Mellissende
4 : on y était presque !!
Il est toujours agréable de voir fleurir des romans sur des personnages méconnus ou mal aimés de l'Histoire de France. Ainsi, entre-ton à la cour de Charles VI et Isabelle/beau de Bavière, ainsi évolue-t-on au milieu des hennins et des poulaines aux pointes démesurées. Cette période largement ignorée par la littérature "historique", coincée qu'elle est entre les rois maudits et Louis XII, si ce n'est pour véhiculer les "excès" vestimentaires médiévaux, est trop souvent laissée dans l'ombre.
Malheureusement, j'ai trouvé que l'auteure tend à la surenchère érotique, pour ne pas dire bassement sexuelle et animale. Cette avalanche de détails graveleux et sordides a le don de mettre un lecteur, autrement habitué à ce genre d'ex-cursus, mal à l'aise et perplexe. Dommage... il n'était pas besoin d'une telle exagération pour rendre l'histoire intéressante. En ce qui me concerne, je l'ai lu parce que le roman se lit vite mais je ne me suis pas attachée aux personnages et j'aborde le tome 2 - qui débute d'ailleurs fort mal, à mon goût, par un passage cliché chez Nicolas Flamel et les alchimistes- parce que je mets un point d'honneur à ne jamais laisser une lecture inachevée. Peut-être serai-je agréablement surprise... Qui sait ?
Merci en tout cas de chercher à faire connaître une reine vite bannie des mémoires, quoiqu'elle ait eu à charge de maintenir le cap alors que son mari sombrait dans la folie... Cet effort désespéré pour la survie de la France au milieu de la guerre de cent ans lui aura valu de mourir haïe de tous... Était-ce juste ? J'ai hâte de lire la biographie qu'a faite Jean Markale en guise de contrepoint !
Fini le tome 2 ! Et je reste toujours sur ma faim... Beaucoup de matière à traiter, mais un potentiel perdu en de nombreuses scènes inutiles (comme celle de la galette des rois avec la duchesse d'Orléans). Après que l'intrigue s'est étirée depuis le tome 1 sur 900 pages environ, c'est une fin bâclée que nous expédions en quelques pages et l'on n'assiste pas à la plus grande bataille politique d'Isabeau... Dommage !