De la poésie épatamment dépaysante, où chaque poème est éclairé par un travail formidable sur le mot. Les sonorités sont savamment pensées et rendent agréable — ou, en tout cas, saisissante — la lecture à haute voix. Cependant, parce que le lexique du poète est contaminé par je ne sais quel imaginaire qui lui est propre, il est difficile d'apprécier le sens des pièces. Il faut la plupart du temps se contenter d'admirer l'ensemble sans le comprendre.
La Gloire des Rois est un court recueil de poèmes en vers libres, poèmes qui semblent être liés les uns aux autres uniquement par les figures royales, par moments divinisées, qui s'y succèdent : la Reine, le Prince, le Roi et le Régent saluent tour à tour.
Quoique je vienne tout juste de fermer l’œuvre, étonnamment incohérente, je suis bien incapable d'en donner les thèmes majeurs tant ce qui est écrit m'a paru nébuleux. Joli, oui, mais sibyllin. D'ailleurs, j'ai préféré la dernière pièce, « Berceuse », d'une facture plus classique et donc plus intelligible.