Fragment :
L’amour de toi qui te ressemble
C’est l’enfer et le ciel mêlés
Le feu léger comme les cendres
Éteint aussitôt que volé
Mon opinion :
Féru de poésie française, les recueils de poèmes sont mes lectures de prédilection, de Baudelaire à Éluard, en passant par Lautréamont et j'en passe. Mes expériences poétiques affinent mon flair et haussent mes attentes pour les lectures suivantes. Hélas, après avoir tourné la dernière page de ce fragment poétique du « cycle d’Elsa », c’est le flottement qui m’enracine.La première moitié de ce long poème dédié à Elsa Triolet (muse-artiste) est, à mon sens, qu’un élan auquel l’entrain fait défaut puisque les beaux passages épars sont -hélas- freinés par des amas de niaiseries jonchant le livre. La chute aux vertiges poétiques ne survient qu’après la petite "pièce de théâtre" divisant le recueil et qui plante le décor de l’élévation qui s’est longuement fait attendre. L’étreinte des mots suivants froisse la mollesse des précédents. Ce bilan mitigé m’empresse de me perdre dans la justesse d’Aragon, le romancier ou le poète encore mal exploré.