Qui trop embrasse, mal étreint

Je suis assez partagé sur les romans de Katherine Pancol : certains de ses livres m'ont enchanté ("Scarlett, si possible"), d'autres ne m'ont pas du tout intéressé ("Vu de l'extérieur"), et bien souvent son écriture peut m'emballer et m'agacer à la fois, au sein du même bouquin, voire du même paragraphe.

Avec "Embrassez moi", on se situe un peu dans la zone médiane. C'est un roman que j'ai globalement apprécié, à des degrés divers selon les différents aspects du récit.
J'ai beaucoup aimé la partie consacrée à Louise Brooks, que Pancol a rencontré à de nombreuses reprises, au point de nouer une relation amicale avec cette actrice brillante, qui connût une forme de déchéance après avoir triomphé à Hollywood. On suit les grandes lignes de sa bio avec intérêt.

Le lien entre Louise Brooks et Angela, le personnage central d'"Embrassez-moi", un avatar de l'auteur elle-même, est moins captivant.

Les personnages sont croqués avec talent, leur psychologie m'a souvent interpellé, mais les propos sont parfois redondants, et je n'ai pas retrouvé le souffle des meilleurs romans de Katherine Pancol.
Cela dit, la lecture d'"Embrassez-moi" reste plaisante, mais on peut aisément imaginer que ce livre s'adresse davantage à un lectorat féminin.