La grosse flemme
Le petit gars Connelly passe trop de temps au pub du coin à payer des coups aux flics pour leur subtiliser leurs anecdotes de terrain pour ensuite rentrer tout titubant dans sa maison de rentier et...
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le 8 juin 2020
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Le petit gars Connelly passe trop de temps au pub du coin à payer des coups aux flics pour leur subtiliser leurs anecdotes de terrain pour ensuite rentrer tout titubant dans sa maison de rentier et pondre entre deux vomitos, une intrigue simpliste digne d'une moyenne dissertation de sixième.
La grande révolution de malade ici, c'est qu'il utilise une femme en lieu et place de son inspecteur fétiche, Harry Bosch. Ouais, au final c'est juste Harry Bosch avec des couettes, dont les seuls attribues sont d'être séduisante, sans être harcelée, féminine à juste porter des soutiens-gorges et un tailleur à la place d'un costard et qu'au niveau féminisme ou éclairage sur le genre, elle doit quand même bien galérer pour déboucher un bocal de cornichon;
Sinon, le père Connelly roule allègrement sur des routes largement balisées, sans effort, le héro, ok, l’héroïne tombe sur trois quatre enquêtes en début de bouquin, puis s'acharnent, sans raison, à trouver le fin mot de chacune.
Pour noyer l'évidence des intrigues, il rajoute plein de termes techniques notés dûment durant sa tournée de pub de flics, pour faire genre. Ca fait authentique.
Il viole ses propres règles de récits au bout de dix pages, puisque le gros dilemme de la meuf flic étant qu'elle ne peut pas suivre une enquête étant consignée de nuit, qu'elle doit la filer à l'équipe de jour, mais c'est vite oublié, elle fait sa vie assez vite et tout le monde s'en fiche. Elle vient quand elle veut, se change jamais, prend pas de douche, personne ne s'évanouit à son contact, personne lui demande trop des comptes, sauf les méchants flics trop macho qui attendent en fin de bouquin qu'elle ait risqué sa vie un bon millier de fois et résolu tous le boulot d'une brigade entière qui devait être en RTT, on sait pas.
Pour maintenir le lecteur en éveil, les méchants se glissent derrière les failles du récit pour rien qu'à embêter notre si gentille et acharnée héroïne, du coup, ils surgissent quand bon leur chante, sans raison, sont méchants parce qu'ils sont pas gentils (oui, on est en pleine philosophie niveau Miss Mayenne 1987, avec la guerre c'est pas trop bien, quand même).
Oui, roman super social à mort, puisque les victimes sont des personnes trans et les témoins font du porno, si c'est pas une preuve absolue de modernisme ? Non, mais ça y ressemble un peu ? Non plus. C'était bien tenté, Mike !
Mais plein de ressource, elle parvient à s'évader des gros traquenards, car le méchant prend son temps pour la zigouiller, dont lui raconter son plan diabolique et la laisser seule, sans surveillance, juste avec de la drogue qui agit le temps qu'il faut pour se souvenir d'un bon épisode de Mc Gyver et sa méthode pour couper des liens.
Elle dort jamais, mais se retrouve fraîche et pimpante pour se faire draguer par les mecs forcement pas marié, pff. Et faire du sexe, malgré les dix huit nuit blanches qu'elle vient d'enquiller, au calme.
A la fin, le script désigne le vrai méchant qui en fait, omg, c'était le gars que personne n'avait soupçonné, mais dont on se fout royal et personne n'en a cure de ses motivations, ni qu'il se soit fait autant chier pour rendre aussi complexe tout ce bazar.
Et tout le monde va prendre du repos, surtout le lecteur, déjà bercé par cette indigence qui sert d'histoire.
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le 8 juin 2020
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