Oui, bon, ben j'ai un peu peiné à lire ce livre à vrai dire.
L'histoire d'amour de deux jeunes Iraniens est sympathique, avec ce qu'il faut d'onirisme pour ne pas tomber dans le gnangnan, mais le vrai roman dont il est question ici est celui de l'écriture de cette histoire d'amour, et des contraintes d'une critique acerbe.
Le format, c'est donc : "Dara et Sara se regardent langoureusement (oui, en gras. En gras, c'est l'histoire d'amour elle-même) Mais je ne peux écrire cela car la censure ne l'autorise pas. Alors on va dire que deux oiseaux se regardent. Car pour le lecteur iranien, les oiseaux symbolisent ceci et cela. Comme dans telle épopée de la littérature perse classique… Dara et Sara marchent côte à côte. Au-dessus d'eux, deux oiseaux se jettent des regards énamourés.
Voilà. C'est intéressant, notamment pour mieux connaître la culture iranienne. Mais on a un peu l'impression de regarder un film avec une vieille tante qui commente chaque scène. Ça a ses côtés pénibles.