La quantité ne fait pas toujours la qualité

On a tous lu la trilogie en cinq volumes la plus célèbre de l'histoire, H2G2. Trilogie dont le niveau des épisodes diminuait au fur et mesure de leur sortie, passant d'un «presque parfait» pour le premier tome à un simple «bien» pour le dernier. Encore Une Chose... ne fait pas exception à la règle.

Autant le tome cinq était encore bien, autant ce tome six ne peut même pas y prétendre. L'histoire part complètement en vrille (pour rester polie), et les quelques allusions aux tomes passés ne font en aucun cas d'Eoin Colfer un sosie stylistique de Douglas Adams. Les «notes du Guide» qui apparaissent régulièrement au fil de la lecture n'ont, dans mon cas, que le don de me faire perdre le fil de l'histoire (ce qui m'agace au plus haut point), pour un résultat qui ne me fait même pas rire.
Par ailleurs, l'intérêt principal d'H2G2 est de distraire, de faire rire donc, entre autres par les dialogues absolument fabuleux entre les personnages. Dialogues, qui, ici, ne suscitent aucun intérêt. Les personnages ont perdu tous leurs qualités et défauts qui les rendaient si attachants, si bien que j'arrive à ne même plus m'intéresser à Ford Prefect, le plus loufoque du groupe.
Pour terminer, je ne dirai qu'une chose : je me suis particulièrement ennuyée durant cette lecture, tant et si bien qu'un vieil épisode de The Big Bang Theory vu et revu quelques dizaines de fois était une excuse merveilleuse pour détourner les yeux de cette horreur littéraire.

Étant le plus long tome de la saga, l'affirmation disant que « la quantité ne fait pas la qualité » prend tout son sens lors de la découverte d'Encore Une Chose...

Certains diront sûrement que je suis une conservatrice, et que si c'était Douglas qui l'avait écrit, j'aurais un jugement très différent. Peut-être. En attendant, c'est l'auteur de livres pour adolescents qui l'a fait, et il était loin d'être à la hauteur.

Donc, un conseil, Eoin : la prochaine fois que tu comptes t'en prendre à une des plus grandes trilogies en cinq volumes de l'histoire, assieds-toi, réfléchis, et abandonne l'idée. Immédiatement.