Un roman qui vous ouvre les yeux, vous brise le cœur et vous laisse muet !
Le lieutenant Bastien Miller vient juste d’être muté à Calais. Il arrive avec ses illusions, ses idées et sa famille. Il va très rapidement rencontrer Adam, un ancien flic syrien qui vient de fuir la dictature de Bachar El Assad. En plein centre de la Jungle, leurs deux mondes se confrontent, un lien se crée et une entre-aide s’installe.
Ce n’est pas le premier. La violence est partout puisque la pauvreté est immense. Tu ne peux pas mettre ensemble dix mille hommes, quasiment enfermés, tributaires de la générosité des Calaisiens et des humanitaires, sans autre espoir qu’une traversée illégale, et croire que tout va bien se passer. Des morts, il y en a toutes les semaines. Les No Border les traînent aux limites de la Jungle, devant les CRS, mais parfois ils sont simplement enterrés entre les dunes et la forêt. Si un jour ils rasent la Jungle, il ne faudra pas creuser trop profond.
J’attendais impatiemment ce roman pour différentes raisons, la première est que j’ai aimé tous les romans de l’auteur avec certes une préférence pour le dernier de sa série Coste. La seconde est que j’étais très curieuse de découvrir ce roman puisque nous sortons de l’équipe habituelle et donc finalement d’un certain confort pour l’auteur. Le dernier concerne le sujet traité qui était à mon avis un peu casse-gueule.
Alors ais-je aimé la lecture de ce roman. Ma réponse est non ! Non, on ne peut pas aimer voir cette violence. On ne peut pas aimer vivre les conditions de vie de ces hommes, femmes et enfants. On ne peut aimer subir cette peur, cette sensation d’insécurité. Alors non je ne peux dire que j’ai adoré lire ce livre, car j’ai eu le cœur serré lors de ma lecture, j’ai eu des hauts le cœur, j’ai eu des larmes aux yeux. Mais je suis heureuse de l’avoir lu, même si j’aurai préféré que ce sujet n’ait jamais existé.
Car, une fois de plus Olivier Norek a gagné son pari. Ce roman restera longtemps, très longtemps dans ma tête. Sa plume a une telle empathie qu’elle en est bouleversante. Même si on sait (ou se doute) le vécu des migrants, ce roman est une claque. Loin du roman policier auquel il nous avait habitués. Ce roman est, pour moi, un roman noir sociétal. Et il devrait être mis dans toutes les mains.
Ce roman nous emmène en Syrie, au Soudan mais aussi dans tous les Pays ou région en guerre. Il baigne dans l’humain, dans le plus abject et le plus beau et on en ressort indubitablement secoué.
Alors est-ce un bon roman ? C’est un excellent roman ! L’auteur passe encore un cap avec celui-ci et je pense même qu’il pourrait s’éloigner des « flics » pour nous faire vivre bien d’autres aventures avec sa vision du monde.
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