La sortie du nouveau livre de Jean Teulé est toujours un événement. On l'attend toujours avec impatience. Travaillant dans une médiathèque, je savais que ce roman intégrerait notre fonds, je savais par ailleurs que je ne serais pas le seul à vouloir le lire. Donc j’ai attendu, sans pour autant avoir lui des critiques. J’ai toujours préféré me forger ma propre opinion concernant les œuvres de cet auteur. Ce qui me séduit chez lui, c’est cette capacité à faire revivre voire même connaître un fait historique oublié.
Ce qui m’a poussé à lire ce livre, encore une fois, c’est que j’ai appris, après avoir discuté avec plusieurs de mes collègues qui avaient eu l’ouvrage entre les mains, que Jean Teulé s’était inspiré d’un fait réel , ce qui a fortement attisé mon envie, de partir à la découverte de cette épidémie que l’on nomma l’épidémie dansante. Elle débuta en juillet 1518, dans les rues de Strasbourg. Terrifiées, angoissées, abasourdies de détresse, due à l’invasion turque qui s’annonce, de nombreuses personnes, totalement déconnectées de la réalité, saisies d’une terrible fureur virevoltante, dansèrent sans se reposer durant plus d'un mois, certaines d'entre elles décédèrent de crise cardiaque, accident vasculaire cérébral ou tout simplement d’épuisement.
L’auteur nous offre un véritable spectacle de désolation. Cette danse macabre et mortelle a fini par provoquer, chez moi, un malaise proche de la nausée. L’auteur semble prendre un malin plaisir à utiliser un vocabulaire, certes moderne, mais aussi très cru et scatologique pour raconter l’Histoire. Et c’est bien dommage.