Extrêmement fort et incroyablement près par Brice B
S'il y a bien une chose dont j'ai horreur, c'est de baisser les bras face à l'adversité. Surtout quand l'adversaire n'est qu'un livre, constitué de papier, pesant moins d'un kilo, et n'étant matériellement pas dangereux. Alors oui, dans ces moments là, je me sens faible et sans aucune volonté, je me sens fainéant, sans aucun courage...
Parce que du courage, il en faut pour parvenir à la fin de ce second roman de l'auteur américain Jonathan Safran Foer, dont le premier roman Tout est illuminé (2003) fut adapté au cinéma avec Elijah Wood, rien que ça. Dans Extrêmement fort et incroyablement près, Foer se met dans la peau d'un jeune garçon de neuf ans, intellectuellement très en avance, lui donnant une allure d'enfant autiste.
Comment vous dire... C'est abominable. Vraiment ! Non seulement on ne comprend rien, mais en plus il faut se farcir les délires étranges de ce héros peu conventionnel, et sincèrement c'est épuisant. Sans compter sur les nombreuses pages de dessins, de photos ou de symboles qui sont parsemées tout le long du roman, le rendant juste un peu plus étrange et un peu moins compréhensible. Le genre de roman que Télérama plébiscite, parce que le seul fait de l'avoir achevé sans convulsions vous place dans une sorte d'élite et d'univers ultra-fermé.
Quitte à lire quelque chose d'un peu original et farfelu, on préfère vous conseiller Le bizarre incident du chien pendant la nuit de Mark Haddon, extrêmement plus digeste et incroyablement mieux...