Fahrenheit 451
7.7
Fahrenheit 451

livre de Ray Bradbury (1953)

On ne va pas redire à quel point Fahrenheit 451 est un classique, et gnagnagna, un dénonciateur des dérives de nos sociétés actuelles, et gnagnagna, avec cet effet de prévision d'un futur pas si éloigné.
Et c'est justement là que le bas blesse, 1953 se voit opposé à cette vision d'un futur apocalyptique où les livres sont sataniques et désuets. 2013 voit l'ascension des écrans partout, ou même le livre se substitue à la tablette, allons nous donc nous passer de l'objet ?
En me basant uniquement sur l'histoire racontée et non sur ce qu'elle établit de nos sociétés, je n'ai pas du tout aimé l'explication (qu'on attendait tous) sur cette chasse aux sorcières contre les livres. Tout simplement car elle n'est pas en adéquation avec notre monde actuel pourtant très proche de cet univers peuplé d'écrans dont fait état Fahrenheit 451. Si le propos veut que la population ai succombé aux médias sans autres formes culturelles, soit, mais n'allons pas croire que la population peut anéantir la culture. Que toute forme de philosophie, et donc d’épanouissement personnel, soit entravée juste parce qu'elle rappelle aux gens que la pensée est utile et qu'elle renvoie forcément à la mélancolie me paraît un peu gros. Alors oui ces gens existent, et j'ai même essayé de voir le livre comme une sorte de Corée du Nord afin de mieux accepter la situation à notre époque, mais rien n'y fait. Pour moi ce livre reste très ancré sur des faits du passé (où on a vraiment brûlé des livres) et ne se prévoit pas comme une possible réalité.
Les personnages sont de plus peu attachant, que ce soit notre bête pompier ou encore sa stupide femme aux copines écervelées. Ils ne m'ont guère aidé à entrer dans cet univers.
La fin est tout aussi décevante que l'ensemble du livre, avec cette pseudo métaphore que les hommes que Montag rencontre sont les livres eux même ; on aurait pu se laisser docilement avoir au discours mais il est vite chassé par une explosion qui n'avait pas sa place et qui permet une fin sans queue ni tête, à l'image du livre pour ce que j'en pense personnellement.
Mais j'ai eu aussi beaucoup de mal avec 1984, à croire que je ne savoure pas les dystopies, mais non je ne peux pas me laisser dire ça quand j'ai savouré les Fils de l'Homme.
Nous verrons bien la prochaine !

LuluCiné
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le 9 oct. 2013

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