Wouch !
Wouch ! La claque dans l'aïeule, aller et retour ! Que j'ai craqué aux maintes sollicitations d'un site que je ne nommerai pas qui me conseillait ce livre à chaque ouverture me sera donc pardonné.....
le 23 mai 2016
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Alors là, coup de cœur !
Superbe roman de Fabien Clavel, qui est décidément un auteur dont la plume me sied bien. Il se frotte ici au steampunk (qui semble avoir le vent en poupe chez les auteurs francophones si j'en crois mes deux dernières lectures), dans un Paris fin XIXe, début XXe recomposé pour l'occasion.
Qu'on ne s'imagine pas pour autant un Paris grouillant de Zeppelin ou de moyens de locomotion à engrenages à tous les coins de rues. Ici, les aspects steampunk sont discrets (ils sont évoqués de manières allusives au fil des pages) , et j'irai même jusqu'à dire accessoires.
Le cœur du roman, c'est bien son héros : le policier Ragon, que l'on va suivre de ses débuts de simple flic jusqu'à sa fin de carrière comme commissaire principal.
Le récit s'organise sous la forme de chapitres, narrant chacun l'une des enquêtes résolue par le brillant Ragon. Sorte de Sherlock Holmes français, ce brave policier a pour particularité d'être un gros lecteur (et quand je dis gros, c'est au sens littéral du terme : il est obèse) et de toujours se baser sur ses connaissances littéraires pour résoudre ses enquêtes.
Chaque chapitre va donc être l'objet d'un mystère à résoudre, et on s'approche, dans la forme narrative du livre, du recueil de nouvelles.
C'est du moins ce que l'on croit au début. Alors que chaque enquête / chapitre semble détaché des autres. ce n'est qu'arrivé en milieu de roman que l'on comprend qu'il n'en est rien, et qu'il y a bien un fil rouge à ce récit. Je ne vais bien sûr pas m'étendre ici sur ce ressort narratif, qui constitue l'un des points forts de ces feuillets de cuivre.
Du point de vue de l'écriture, c'est un vrai plaisir. On retrouve, au fil des pages, moult allusions et clins d'œil aux auteurs et hommes de plumes du XIXe siècle, que ce soit par le biais de Ragon (qui comme précédemment mentionné, résout ses enquêtes grâce à ses connaissances littéraires) ou de part les personnes rencontrées au cours des enquêtes.
On trouve pêle-mêle (et de manière non-exhaustive) des références à Dumas, Hugo, Maupassant, aux frères Goncourt, à Verne (bien sûr !), Rimbaud, Zola, Conan Doyle et j'en passe !
Le tout est très bien ficelé, certains auteurs sont mêmes pastichés, et je me suis surpris à en reconnaître certains, rien qu'en en lisant quelques lignes gentiment malmenées. C'est réellement très plaisant.
Au final, ce roman (puisque s'en est un) m'a totalement conquis. Le ton est juste, les personnages plaisants, et la sorte de déclaration d'amour que Clavel adresse à la littérature du XIXe siècle marche à plein.
Une vraie réussite.
Ces références plus ou moins cachées sont réellement très nombreuses, et la présence en fin d'ouvrage d'une postface en révélant (ou confirmant) certaines est plus que bienvenu.
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Créée
le 29 mars 2016
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