La force de ce roman tient surtout de l'univers qu'il déploie, et qui a su fasciner la postérité au point de s'imposer comme une référence du genre. A la lecture justement, Fondation ressemble justement à une sorte de tentative d'élaboration d'un futur hypothétique qu'à un véritable roman abouti. La structure narrative est décousue au gré de bonds dans le temps qui passe de personnages en personnages, de fait sans capacité d'évolution, cantonnés à des rôles fonctionnels censés démontrer les mécaniques déterministes historiques... Et alors, pour que le projet fonctionne, il faut absolument que le lecteur adhère à cette vision très sommaire et schématique de l'histoire, dont les personnages, les uns après les autres, sont des cautions un peu bébêtes.