La fondation c'est la base
Par essence, tout empire est voué à péricliter et c'est le cas de l'actuel.
C'est ce que sait Hari Seldon, fort de ses connaissances en psycho histoire, une science humaine et statistique permettant de prédire l'avenir des grands groupes de population. Et afin de limiter l'anarchie barbare entre la chute du premier empire et l'avènement du second, il est nécessaire de compiler l'ensemble du savoir scientifique de l'humanité, c'est le rôle de la fondation.
N'allons pas plus loin dans l'histoire pour ne pas dénaturer le suspens de cette œuvre magistrale de la SF du XX siècle.
Si le cycle de la Fondation a reçu le prix Hugo de la meilleure œuvre de SF de tous les temps ce n'est pas un hasard. Isaac Asimov mène dans ce premier tome une réflexion d'une rare pertinence sur les différentes formes d'organisation sociales, sur la religion, l'économie.
De plus, l'action se déroulant sur une période très longue, on se focalise en fin de compte moins sur des hommes que sur une entité, on voit sous nos yeux une sorte de vidéo passée en accélérée, les personnages bougent très vite mais le décor reste le même : la fondation.
Le personnage principal de ce livre, c'est bien cette colonie humaine rejetée au fin fond de l'univers qui va vivre moult péripéties, toutes plus captivantes les unes que les autres.