Je connais des chasseurs et je connais des végétaliens, et je peux affirmer que les authentiques amoureux de la nature se trouvent du côté des mordus de battue et aficionados de la traque à la bécasse.
Les chasseurs connaissent beaucoup la nature et ses lois, ils prédisent toutes ses vicissitudes. Consultez-les au sujet du jardinage, de la zoologie, de l’horticulture, de l ornithologie, et vous verrez qu’ils sortiront des propos bien plus pertinents que les consmmateurs de quinoa.
Les végétaliens se servent de la nature et de leur délire ascétique pour se draper de vertu, pour paraître comme les gentils défenseurs des gentils animaux, ils se servent donc de la nature comme un moyen pour paraître vertueux et moraux, tandis que le chasseur voit la nature comme une fin en soi, il vit pour elle et tire ses réflexions en fonction d’elle.
Je ne vais pas me lancer dans une analyse de Kant, parce que je n’en ai pas le niveau, j’ai lu Les Fondements parce que je suis curieux d’apprendre la philo et je me suis attaqué à un philosophe célèbre.
Certaines subtilités m’ont sûrement échappées, mais rien que l’application (un peu modifiée certes) du concept cité plus haut, à savoir « Traite l’humanité comme une fin en soi et non comme un moyen » justifie la lecture de ce texte qui a aussi le mérite d’être court et accessible.
Les deux autres principes, trop théoriques pour être appliqués comme l’a démontré Hegel, me plaisent aussi beaucoup. J’aime l’idée qu’une action doive être reconnue comme collectivement et universellement morale afin de pouvoir être appliquée et surtout reconnue comme telle. Avec ça, on verrait moins de gens se vanter pour avoir de l’humanitaire (et s’être fait, bien-sûr, photographier en train de le faire), parce que si tout le monde agit de la même manière, l’unicité propre à la fanfaronnerie disparaît, et les donneurs de leçons avec eux. Ptêtre même les réseaux sociaux !