Heu, rien à voir avec la chanson. Enfin, si, la taille du Gorille et certains de ses réflexes …
Il s'agit là du deuxième roman du Sieur Antoine L. Dominique publié dans la vénérable édition Série Noire chez Gallimard.
Nouvelle aventure du Gorille, agent spécial des Services secrets français après-guerre.
On est encore à une période où il y a de méchants allemands préoccupés par un juteux commerce de faux dollars. Dans un premier temps, c'est la DST qui s'en occupe mais comme il s'agit de dollars, les américains sont aussi sur le coup et on se rend vite compte que le commerce s'établit entre France et Allemagne avec un intermédiaire, un marinier hongrois. L'affaire s'internationalisant, la DST passe, avec plaisir, le bébé aux services spéciaux dirigés par le Vieux : le Gorille entre alors en jeu distribuant beaucoup de baffes à droite et à gauche jusqu'au moment où les truands osent kidnapper Chaboute, l'épouse du Gorille (ancienne Résistante comme lui) pour le tenir en laisse. Inutile de dire que le Gorille n'apprécie pas du tout la plaisanterie lui faisant alors passer la sur-multipliée…
Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, j'avais acquis et lu ces livres lorsque j'avais la trentaine. J'aimais alors bien le style d'écriture d'Antoine Dominique qui manie le second degré lorsqu'il met en scène son Gorille, symbole de force brutale mais qui dispose aussi d'une grande sensibilité. Ici, outre l'épisode de kidnapping de Chaboute, il affronte les truands qui osent malmener des enfants, ce qu'il ne supporte pas. Evidemment, il est toujours en escarmouche avec son chef, le Vieux, qui n'a aucun sentiment et que du mépris pour le Gorille sauf que, quand même, on ne peut pas décemment laisser tomber la Chaboute.