Si Machaviel aurait été un assassin.
D’abord j’ai envie de dire cocorico, un peu de chauvinisme ça fais pas de mal et ça fais plaisir d’avoir un auteur tel que Jarowski, merci à lui pour ce livre, cet univers.
Ensuite gagner la guerre c’est tout d’abord un personnage principal, un cloaque, grouillant, puant la corruption, poisseux, ivre de ses citoyens, Ciudalia. Cité d’une république tenue par de vieilles familles aristocratiques qui se déchirent en vendetta pour le pouvoir.
L’une de ces familles à un outil pour parvenir à prendre le pouvoir. Notre serviteur, Benvenuto Gesufal. Un assassin de prime abord, mais aussi une belle raclure autant amoral que talentueux. Ce personnage suffit presque à lui tout seul. Mais pour faire de Gagner la guerre un bon livre il est entouré d’un florilège de personnages secondaires aussi intéressants les uns que les autres. Petit plus pour le sorcier conseiller du commanditaire de notre serviteur.
Niveau écriture c’est fin, intelligent et agréable. Les combats sont complexes, très biens décrits, on sent le conseil d’expert derrière la plume. Les intrigues politiques pour moi restent au second rang par rapport à l’épopée de benvenuto (d'ailleurs le dernier tiers du livre s'en ressent un peu à ce niveau là), et restes qu’un prétexte pour nous balader avec le gredin.
Au niveau de l’univers on n’est pas dans une création folle mêlant géographie, religion et rites complexes. Mais plus dans une reproduction d’une période historique de notre monde saupoudrée de fantastique, mais c’est très bien comme ça.
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