Franchement, j’ai rarement été autant déçu par un livre.
J’en attendais beaucoup : les critiques sont bonnes, on me l’a conseillé plusieurs fois, et l’écriture est superbe.
Le début est captivant. Le monde imaginé par l’auteur déborde de réalisme, et le héros est détestable à souhait mais néanmoins intéressant.
Puis ça se dégrade petit à petit… D’abord une scène de viol insupportable totalement assumée par le héros et supportée par l’intégralité des autres personnages, puis par des descriptions à rallonge qui ne servent franchement à rien. Franchement j’en ai lu des livres glauques et à l’univers sans pitié, mais ce n’est pas parce qu’un monde est pourri que ce qu’il se passe doit l’être aussi ? Ça coûtait quoi d’ajouter de temps en temps un personnage qui nous rappelle que « ce que vous faites là c’est quand même pas terrible » ?
J’ai eu l’impression que l’auteur voulait absolument que l’on admire son style, son vocabulaire fourni et ses formulations maîtrisées. C’est de plus en plus lourd au fur et à mesure du livre, et ça en devient carrément rageant à la fin. Chaque scène nous apporte quantité de détails sur les vêtements des personnages, sur leurs mouvements, et sur des sujets qui ne sont jamais développés dans le livre.
Aucun des arcs narratifs ne va jusqu’au bout : on termine le livre sans aucune réponse à nos questions, avec dans la bouche un goût de tromperie.
Les personnages féminins sont au mieux absents au pire décrits comme inutiles, stupides, ou n’existant que pour aider ou soutenir un personnage masculin.
Bref, un beau gâchis de la part d’un auteur qui a clairement du potentiel mais qui doit sûrement avoir des difficultés à enfiler des chaussures montantes.