Leonide Ducatore, Le Prince.
Benvenuto, mon fagot, tu nous as entraînés dans un rude merdier.
Le merdier parlons-en. Tu nous emmènes dans des machineries politiques au cœur d’une Ciudalia imaginaire criante de réalisme malgré la présence d’elfes et de sorciers parfaitement modérés. Tu as sûrement du y croiser Nicholas Machiavel, peut-être ne l’as-tu pas remarqué. Mais lui ne t’a pas oublié, il n’a du moins pas oublié ton patron. Car oui, admettons-le de suite ce n’est pas toi le chef d’orchestre de ce merdier.
Il faut avouer qu’on a pris du plaisir à t’y retrouver dans ce dernier, toi qui pensais en avoir extirpé tes os, on les a vus se faire briser… à maintes reprises. La souffrance parlons-en. Elle nous accompagne tout au long de tes péripéties, accentuée par des détails saisissants. Oui, tu es faible. Mais je ne t’apprends rien, cette faiblesse renforce notre plaisir de te voir te faire manipuler, de te voir te sortir de situations bien délicates uniquement grâce à la chance, la bienveillance de certains et ta roublardise. Oui, tu n’as rien du héros chevaleresque, du héros tout court d’ailleurs. Et c’est pour ça qu’on aime ton histoire…
L’histoire tu l’as complètement éclipsée derrière ta personne. Oui Don Benvenuto est un salaud, il n’a écrit que 682 pages.
L’enfoiré.