Et à la fin, les salauds l'emportent...
En parcourant rapidement la quatrième de couverture, ce roman ne m'avait pas plus attiré que ça. Grave erreur ! je passais à côté d'un des meilleurs romans de ces dernières années !
Gagner la Guerre nous embarque dans les intrigues du pouvoir, toutes plus tortueuses les unes que les autres, d'une ville proche d'une Venise ou d'une Florence au temps des Medicis, vue par l'homme de main d'un de ses dirigeants.
Jaworski nous fait profiter de la gouaille de ses personnages, de leurs cruauté raffinée, dans un monde ou personne n'est vraiment innocent, au travers de 800 pages sans presque aucun temps mort, et avec une écriture tout à fait délectable.
On peut toutefois regretter que quelques personnages ne soient pas assez creusés (je pense en particulier au Macromuopo, peintre de génie et au caractère de cochon, légèrement sous-exploité dans le roman), et de nombreuses coquilles dans l'édition de poche, surtout vers la fin, ce qui en gène la lecture.
Enfin, pourquoi donc introduire à plus de la moitié du roman des elfes et des nains ? Et pour quelques chapitres tout juste dans le cas des elfes, et quelques lignes à peine pour les nains ?
Ils ne servent à rien dans l'histoire et tombent comme un cheveu sur la soupe.
Malgré ça ce roman est un tel régal que je préfère fermer les yeux sur ces défauts mineurs et envoyer une bonne grosse note de 10 étoiles bien méritée !