J'ai découvert l'auteur par hasard avec "Janua Vera", recueil de nouvelles du Vieux Monde, dans lequel on croise Don Benvenuto et on apprend comment il entre au service du podestat Ducatore. Immédiatement après cette très bonne découverte, je décide de lire "Gagner la guerre". Quelle bonne idée ! Déjà je trouve que le style est d'une fluidité exemplaire, mais sans jamais sacrifier l'intérêt du récit. L'auteur sait comment garder une dynamique à l'ensemble, on sent (pour moi) l'influence du jeu de rôle dont on découvre toutes les qualités narratives sans en subir les poncifs qu'on retrouve dans tant de livres du genre... Et, fait rare dans ce genre d'œuvre, après un premier tiers plaisant, le reste est encore plus plaisant, et ça va crescendo ! D'habitude, une fois que le livre a livré son intrigue, l'intérêt chute, on a été embarqués mais on est obligés de ramer jusqu'à la fin. Ici, l'intrigue se poursuit, avec une foule de rebondissements mais toujours bien pensés, toujours cohérents, chaque chose s'insère dans l'histoire globale de manière très naturelle, et l'histoire se livre pleinement jusqu'aux dernières pages. On peut même dire jusqu'au dernier mot !